Aide des personnes âgée
Votre rôle d'aidant, c'est une évidence, est en premier lieu d'aider votre proche. Mais attention ! Il est important de préserver son autonomie. Entre trop et pas assez, comment savoir où s'arrêter ?
Le conduire chez le médecin ou
lui acheter ses packs d'eau : oui ! Faire son lit et répondre à son courrier :
non ! Les limites varient évidemment d'une situation à
l'autre, mais l'excès de bonnes intentions peut se révéler
nocif, pour votre proche comme pour vous. Nocif pour votre proche, car en
le maternant à l'excès, vous l'empêchez de stimuler ses
capacités physiques et intellectuelles, qui risquent de décliner
plus rapidement. Vous risquez donc d'aggraver la perte d'autonomie.
Nocif pour vous, car en en faisant trop, vous allez vous épuiser,
aussi bien physiquement que moralement.
Ne pas l'infantiliser
Certes, il est confortable pour lui de ne plus se forcer, d'avoir quelqu'un
pour agir, penser à sa place ! De votre côté, excessivement angoissé, ou
excessivement impatient, vous préférez faire les choses à sa place, vite et
bien. Mais en prenant excessivement en charge votre parent, vous risquez de
l'infantiliser. Cette infantilisation peut être vécue comme une régression. Pas
facile, lorsque l'on a été chef de famille pendant des années, de devoir s'en
remettre à ses enfants pour les moindres gestes et décisions.
Respecter ses désirs
Laisser à son parent un réel pouvoir sur
sa vie est une preuve de respect indispensable. Évitez de le déposséder de tout
contrôle sur les choses. S'il manifeste une envie particulière (à condition,
bien sûr, qu'elle soit raisonnable), respectez-la et aidez votre proche à tout
mettre en oeuvre pour mener son projet à bien. Il est primordial pour lui de
savoir sa parole prise en considération. En reconnaissant ses désirs et en leur
donnant du crédit, vous le considérez comme une personne à part entière. Une
marque d'estime dont nos aînés manquent trop souvent.
Le stimuler
En tant qu'aidant, il est de votre devoir de solliciter votre proche dès
que vous le jugez capable d'agir. En lui faisant confiance, vous l'autorisez à
être à son tour plus confiant dans ses capacités. Aider, c'est aussi stimuler,
encourager, être le moteur mais pas (toujours) l'exécutant.
Ne pas trop lui en
demander
Entre trop et pas assez, vous devrez faire preuve d'un savant sens du
dosage ! Si stimuler une personne âgée est toujours bénéfique, il faut savoir
être attentif à tous les signes, verbaux et non verbaux (essoufflement,
tremblements, grimaces…), qui montrent que votre proche arrive à ses limites.
Certaines personnes n'éprouvent pas de difficulté particulière à exprimer leur
fatigue. D'autres, par méconnaissance de leurs propres limites ou par souci
d'obtenir les félicitations de leur entourage, ont davantage de mal à « dire
stop ». Ce sera alors à vous de vous en préoccuper.
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